Maison tropicale : comment bien faire ses fondations ?

Nous allons vous faire un petit topo simplifié des étapes d’une construction en milieu humide. Ce projet est situé dans l’Est de l’île… niveau pluie nous sommes servis ! 😊

Bien souvent négligées, les fondations sont pourtant la base d’une construction. Il est donc primordial de donner à cette étape toute l’attention qu’elle mérite. Commençons !

1 – Préparation du terrain

Une fois la fouille réalisée, veillez à ce que les fondations soient ancrées dans le bon sol (de 40 cm environ) ! Et non dans les 30 premiers centimètres de terre végétal. L’avis d’un géotechnicien est recommandé dans cette étape pour effectuer ce qu’on appelle une « réception de fond de fouille ». Suite à l’expertise, vous aurez une validation du fond de fouille, ou les prescriptions particulières à mettre en place afin que vos fondations soient réalisées correctement (fouilles plus profondes, plus larges, nécessité de mise en place de pieux extérieurs…) ! 

2 – Mise en place d’un béton de propreté

Dans un second temps, il faut couler un béton de propreté ou d’un polyane de protection de fond de fouille pour protéger votre ferraillage et éviter un mélange béton/terre lors du coulage.

3 – Ferraillage des fondations

On installe ensuite les armatures en métal avant de procéder au coulage de la semelle, au montage du soubassement en agglo, et au remplissage en béton de l’ensemble du soubassement.

4 – Construction d’un vide sanitaire ventilé

Un point important à mon sens pour les constructions en milieu humide ! A la place du remplissage en terre du soubassement, privilégiez un vide sanitaire ventilé si vous habitez en zone humide. Nous ne l’avons pas fait sur ce chantier pour réduire le budget, le surcoût n’est pas négligeable, mais c’est le prix de la tranquillité ! Si comme pour ce chantier vous optez pour une remplissage terre afin de réduire les remontés d’humidités avant remblaiement, nous vous conseillons d’installer une protection de soubassement plastique. Celle-ci sera installée en périphérie intérieure et réduira fortement les remontés capillaires 😉 Pour les plus pointilleux, un enduit intérieur du soubassement recouvert d’une étanchéité et une protection de soubassement seraient parfaits !

5 – Remblaiement et mise en place d’un hérissonnage

Cette couche de gravier d’une dizaine de centimètre permet de niveler correctement le support de coulage du dallage et réduit les remontés capillaires. On s’occupe ensuite du raccordement des différents réseaux nécessaires au bon fonctionnement de la maison (électrique, eaux usées…)

6 – Mise en place du Termifilm

La mise en place de ce film anti-termite par un professionnel est recommandée, celui-ci mettra en place des granulés d’insecticide aux points de perçage du Termifilm, augmentant son efficacité. On passe ensuite à la mise en place du ferraillage et au passage des différents réseaux à nouveau.

7 – Enfin la dernière étape : le coulage du dallage !

On coule ensuite le dallage. Il faudra réaliser l’enduit extérieur du soubassement, recouvert d’une étanchéité couramment appelé “noir de fondation” ou “imperméabilisation de soubassement”. On protègera cette étanchéité par la mise en place une protection de soubassement plastique, qui viendra de même créer une lame d’air entre le sol et la fondation, avant remblaiement en périphérie extérieure.